La femme parfaite est suffisamment petite pour être facilement dépassée d’au moins une tête – elle a besoin d’être protégée ; suffisamment grande, toutefois, pour que sa hauteur au garrot en fasse une jolie bête de compétition. La femme parfaite est suffisamment jeune pour que sa peau présente une élasticité optimale et qu’aucune ride ne vienne entacher sa joliesse ; suffisamment âgée, toutefois, pour ne pas être une de ces gamines sans saveur.
Aujourd’hui, c’est la journée mondiale de l’orgasme… Mais c’est aussi (heureux hasard) le jour de parution du flamboyant hors-série Causette dédié au clitoris, que je suis très fière d’avoir co-piloté. Voici donc, en guise d’avant-goût de ces 100 belles pages, un Courrier du cul spécial bouton de rose. Il revient souvent, dans vos lettres, cet organe parfois difficile à géolocaliser, souvent compliqué à flatter.
Cette année encore, les valeureux créatifs de l’industrie de la pub ont réussi à maintenir leur cap : nous avons eu droit, tout au long de l’année, à des pubs toujours plus sexistes, toujours plus ringardes, toujours plus beauf et toujours plus méprisantes à l’égard des femmes.
Je suis très, très heureuse de vous annoncer la sortie de mon premier livre, Les Gros Mots, abécédaire joyeusement moderne du féminisme.
La sororité peut être un bulldozer contre le plafond de verre.
Pour ce deuxième volet de la rubrique Relationship Status, c’est Yasmine Modestine qui se prête au jeu du témoignage. Comédienne, musicienne et auteure de théâtre, elle a écrit Quel dommage que tu ne sois pas plus noire, paru l’année dernière aux éditions Max Milo.
On apprend aujourd’hui que l’Etat a consacré – tous ministères confondus – 29,6 millions d’euros à l’égalité femmes-hommes en 2016. Ne nous y trompons pas, si le chiffre peut sembler rimer avec gros sous-sous, il ne représente que… 0,006% du budget global [1]. Désespérant, vous dites ? Certes.
Toi qui suis l’affaire Baupin en te demandant s’ils sont nombreux, les énergumènes dans son genre, à peupler le tien, de genre.
A travers mon travail de journaliste, je rencontre chaque jour des femmes inspirantes, intelligentes, superbes, puissantes, qui se confient à moi sur leur cheminement vers l’émancipation. Ces échanges sont vivifiants et doux – je suis convaincue que nous bénéficions toutes et tous de prêter attention au témoignage d’autres femmes, qu’elles nous rappellent nous-mêmes ou soient à l’opposé exact de notre trajectoire personnelle. Je lance donc une nouvelle rubrique : Relationship Status. Une collection de témoignages axés sur la relation que nous entretenons avec certaines des composantes de notre identité.
Nous voilà enfin arrivées à cette période de l’année qui voit la culpabilité et la détestation de soi bourgeonner de concert avec la végétation. Chaque printemps, un terme revient avec un peu plus de force dans les médias : « bikini body » – littéralement en français, « corps de bikini ».
Mesdames-Mesdemoiseaux, laissez moi vous annoncer l’arrivée imminente d’un ouvrage collectif nommé Pornographisme, dont j’ai la grande joie de signer un morceau.
Fin janvier, l’Assemblée Nationale a voté un amendement punissant le « revenge porn ».
L’année dernière, je vous vantais les mérites de Martin sexe faible, géniale websérie Studio 4 basée sur une savoureuse inversion des rôles homme-femme. Cette année, Martin revient pour une saison 2 – dont Poulet Rotique est partenaire -, toujours aussi assujetti, toujours aussi objectifié, toujours aussi abreuvé d’injonctions contradictoires.
En apprendre plus sur le clitoris en regardant un clip de moins de quatre minutes qu’en allant assidûment en cours de biologie pendant toute sa scolarité, voilà le programme du jour.
En cette journée de la fâme, vous vous sentez d’humeur cynique ? L’illustratrice Audrey Pol (aka Jekyll & I), aussi.